À proximité de son centre historique, le quartier, Dijon ambitionne d’offrir à ses habitants un lieu de vie et de promenade, rythmé par l’eau et l’agriculture urbaine. Sur les 5 ha du quartier du Pont des Tanneries, ce projet urbain emblématique s’engage dans une démarche d’EcoQuartier.
Porté par l’aménageur et opérateur immobilier Linkcity et l’Atelier Philippe Madec, en partenariat avec la Ville et la Métropole de Dijon, le projet s’inscrit dans un concept de résilience territoriale et urbaine. Entre modernité et patrimoine historique, le futur quartier se veut innovant, durable, avec le développement de l’agriculture urbaine, et pensé au plus près de ses usagers. A terme, il permettra en effet à la cité d’être mieux préparée, de pouvoir mieux s’adapter face aux différents changements environnementaux, de société… Prise en compte du risque d’inondation, adaptation face à la montée des températures, développement de nouveaux espaces verts, nouvelles propositions agricoles… autant d’orientations d’aménagement pour ce nouveau quartier qui réinterroge les pratiques de conception urbaine.
Une « nouvelle Bruges » grâce à l’omniprésence de l’eau
Aujourd’hui à l’état de friche urbaine, l’ancien quartier des tanneurs s’est construit historiquement autour de l’eau et des activités économiques qu’elle rendait possible. Étendu sur environ 5 ha aux abords de l’Ouche, il s’agit ici de donner une deuxième vie à ce lieu chargé d’histoire, en le transformant en zone d’échanges et de partage, où 3 ha seront dédiés aux espaces extérieurs, où coexisteront espaces humides et végétation.
Le quartier du Pont des Tanneries retrouvera sainsi es racines aquatiques en faisant réapparaître l’Ouche et ses dérivations comme un élément structurant du quartier, contribuant ainsi à plus large échelle à la continuité de la trame verte et bleue dijonnaise. Le décaissement et la renaturation des berges, la réalisation d’un mur de soutènement, la création de nouvelles zones humides… autant de mesures qui permettront de réduire significativement les risques d’inondation du quartier, tout en impactant favorablement la biodiversité urbaine.
Dans une démarche de transition alimentaire, l’agriculture urbaine sera au cœur du projet : plus d’un demi-hectare de terrain sera ainsi requalifié en maraîchage, exploité par un professionnel local dans une approche « zéro apport phytosanitaire ». La création de ce circuit « ultra court » s’inscrit dans la volonté du projet de territoire « Dijon, alimentation Durable 2030 », labellisé Territoire d’Innovation par l’État dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir 3 (PIA3).
Entre patrimoine historique et durabilité
Les bâtiments du futur quartier des Tanneries se doivent de refléter le caractère durable du projet. Pour cela, la réhabilitation des bâtis existants est un parti pris fort s’inscrivant parfaitement dans les considérations environnementales actuelles. En outre, tout bâtiment aura au minima le label E2C1 limitant ainsi son empreinte carbone et bénéficiera par ailleurs du prolongement du réseau de chauffage urbain, dans un principe de sobriété énergétique. Aussi, le projet intègre une démarche itérative avec les équipes R&D de Bouygues Construction dans le but d’améliorer le confort thermique estival des futurs habitants et usagers. Sur la base d’une modélisation de canicule à l’échéance 2050, des préconisations ont permis d’optimiser l’aménagement afin de limiter les îlots de chaleur en créant « des espaces de fraîcheur » urbains, notamment autour de la darse et des cœurs d’îlots privés.
Orientations, choix des matériaux, économie circulaire, végétaux… rien ne sera laissé au hasard pour faire de ce nouveau quartier une véritable « oasis urbaine ».
Les acteurs du projet
Urbaniste : Agence Philippe Madec
Equipe de maîtrise d’œuvre urbaine : Agence Mayot-Toussaint (paysagiste), cabinet Merlin (VRD)
Architecte : Plages Arrière Architectes