Le 22 mars, journée mondiale de l’eau, les Canalisateurs seront une nouvelle fois acteurs pour la planète. En associant à cet événement une matinée de l’eau, le syndicat a choisi cette année d’axer les débats sur la thématique des « eaux usées et eaux pluviales : quelle place dans la transition écologique ? », déclinés simultanément dans 16 régions de France par les délégations territoriales.
Organisée depuis 4 ans en même temps que la journée mondiale de l’eau, la matinée de l’eau est un peu la contribution apportée par le syndicat des Canalisateurs dans son rôle d’« acteurs pour la planète » à la réflexion sur l’eau. Ce temps fort qui sera partagé dans plusieurs délégations de France sera cette fois-ci dédié à la thématique de l’eau non potable, particulièrement les eaux usées et les eaux pluviales, alors même qu’elles ont toute leur place pour contribuer à la transition écologique et notamment, contre les effets du changement climatique.
Les eaux usées, parent pauvre des réseaux
L’occasion d’aborder les sujets communs à la thématique des eaux usées et des eaux pluviales, à savoir, les réseaux unitaires versus séparatif (et donc mise en séparatif), un patrimoine encore méconnu si l’on en croit l’indice de connaissance et de gestion du patrimoine du réseau d’assainissement qui est aujourd’hui à 67 points sur 120, l’indice étant de 102 points sur 120 pour l’eau potable et inexistant pour les réseaux d’eaux pluviales (chiffres Sispea 2024). Une méconnaissance avec des valeurs estimées beaucoup moins importantes que celle de l’eau potable et de ses financements. Ainsi, la valeur estimée du réseau d’eaux usées correspondrait à 124,7 milliards d’euros, avec un besoin annuel de renouvellement estimé entre 1,6 et 2,1 Md€ et une valeur estimée du réseau d’eaux pluviales entre 30,5 et 41,9 Md€, avec un besoin de renouvellement annuel estimé entre 381 et 698 millions d’euros (chiffres UIE).
Des enjeux à ne plus négliger
Parmi les sujets spécifiques aux eaux usées, seront abordés les enjeux de la pollution : eaux claires parasites, fuites de réseaux impliquant des risques de pollution de la faune, de la flore, des sols, de l’eau… Et parmi les sujets spécifiques aux eaux pluviales, seront développées les compétences GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) et les compétences GEPU (Gestion des eaux pluviales urbaines, en termes de définition, état des lieux, taxe dédiée, opportunités…, la place des tuyaux et des canalisateurs dans la gestion des eaux pluviales, l’impact du changement climatique face aux épisodes pluvieux de plus en plus intenses et les besoins pour les eaux pluviales… alors que le coût annuel minimal des dommages économiques liés aux inondations a été estimé à 650 millions d’euros par le ministère de la Transition écologique (chiffre 2011).
Un programme à partager dans 16 régions
Ainsi, que ce soit en Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand Est Délégation Alsace, Grand Est Délégation Champagne-Ardenne, Grand Est Délégation Lorraine, Hauts-de-France, Île-de-France, Martinique, Occitanie Délégation Méditerranée, Occitanie Délégation Pyrénées, Nouvelle-Aquitaine Délégation Aquitaine, Nouvelle-Aquitaine Délégation Limousin, Normandie, PACA et Rhône-Alpes, chacune des 16 délégations territoriales de l’organisation professionnelle recevra cette année une centaine de personnes issues d’entreprises de canalisations, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre, institutionnels, agences de l’eau, jeunes, associations et partenaires divers en lien avec l’eau… Dans chaque région, la Matinée de l’eau sera introduite par le délégué régional des Canalisateurs et un échange sur la thématique 2025 entre Pierre Rampa, président des Canalisateurs et Alain Grizaud, président de la fédération nationale des travaux publics (FNTP) sera diffusé pendant l’événement. Une table ronde ou une conférence sera organisée avec des témoignages spécifiques dans chaque région pour inscrire le débat dans les problématiques locales.