Il n’y a pas que les fuites d’eau qui sont problématiques, les réseaux d’assainissement vieillissants et défaillants peuvent aussi devenir des priorités pour les communes. À Rosnay-L’Hôpital, le syndicat départemental des eaux de l’Aube a ainsi procédé à la mise en œuvre de 7 regards en béton polymère de grande taille fournis par le fabricant ACO dans le cadre d’un programme de réhabilitation d’envergure.
Engagé dans une démarche d’amélioration de la qualité des eaux et de préservation de l’environnement, le syndicat départemental des eaux de l’Aube (SDDEA) a entamé en juin la réhabilitation de son réseau situé sous la départementale D 396, reliant Rosnay-L’Hôpital à Vitry-le-François.
« L’objectif principal des travaux est de rétablir l’étanchéité de l’ouvrage existant, au droit des zones ayant subi l’intrusion de racines, déclare Jean- Philippe Depardon, chef de secteur chez NGE, en charge des travaux. En effet, de nombreuses fuites d’eau et l’infiltration continue d’eaux claires parasites provenant de la nappe phréatique venaient saturer la station d’épuration de Rosnay. « Mais il fallait également lui redonner de bonnes caractéristiques mécaniques, tout en améliorant les performances hydrauliques », souligne-t-il.
Des solutions durables
Le projet initial prévoyait la mise en œuvre d’ouvrages classiques en béton avec joints. Mais en raison de la nappe phréatique haute, qui en période hivernale immerge totalement le réseau, NGE a proposé au SDDEA une solution alternative, beaucoup plus performante sur le long terme, des regards monoblocs en béton polymère du fabricant ACO. Conçus pour durer 50 ans, ces regards ont également l’avantage d’être parfaitement étanches grâce à leur conception monolithique (une seule pièce sans joint) qui garantit à l’ouvrage 100 % d’étanchéité. Fabriqués à partir de béton polymère, un matériau plus léger qui assure aux regards un faible poids comparé à des produits en béton de même densité, et donc un avantage certain en termes de maniabilité, pour un coût de mise en œuvre réduit. Les regards ACO affichent également une résistance à la corrosion élevée et une insensibilité totale au phénomène d’H2S du fait de leur revêtement parfaitement lisse.
Une première en France
Les travaux ont commencé avec la déviation des eaux au moyen de deux pompes de 100 m3 puis le déracinage au niveau des regards et du collecteur pour ensuite laisser la place aux équipes de NGE qui ont ainsi pu procéder à l’excavation et au remplacement des anciens regards, des éléments d’un mètre en béton avec joints. Chaque zone a été sécurisée par la mise en œuvre d’un blindage permettant d’introduire les regards. Afin de répondre aux exigences spécifiques du chantier, ACO a fourni des regards tangentiels de ø 1000, allant de 2 à 4,50 m de hauteur (le collecteur étant situé entre 1,30 et 5 m).
Outre la pose des 7 regards étanches, le chantier comprend aussi : la rénovation du poste de refoulement (étanchéité, pompage, sécurité), celle de 7 autres regards classiques et, de la conduite de 250 m d’eaux usées, non visitable, par chemisage continu structurant, technique sans tranchée.
Alors que les regards monoblocs sont largement utilisés Outre-Rhin (notamment en Suisse), Rosnay-L’Hôpital constitue pour ACO le premier chantier en France.