Développé et mis en œuvre depuis 18 ans par ART Europe, le procédé qui consiste à appliquer de la résine polyuréthane alimentaire pour réhabiliter les canalisations d’eau potable n’a pas encore atteint ses objectifs en termes de notoriété, mais l’équipe y travaille activement. De la Bretagne à Strasbourg en passant par le Sud de la France, le spécialiste de cette technique classée dans la catégorie des travaux sans tranchée poursuit sa progression avec l’ouverture prochaine d’une 3e agence dans la région Nord.
Alors que l’entreprise originaire de Bruz (35) se développe et intervient sur la toute la France suivant la même dynamique, certaines régions sont un peu plus réceptives que d’autres à la technique proposée par ART Europe. Ainsi, il y a 3 ans, l’entreprise ouvrait une agence à Nice, et prépare actuellement l’ouverture d’une nouvelle agence dans la région Nord. « Avoir une agence régionale permet de mieux développer l’activité », souligne Jean-Matthieu Decombes, directeur d’ART Europe. Mais l’entreprise a aussi besoin d’une certaine visibilité sur le marché régional pour se lancer. « Là-bas, les maîtrises d’ouvrage partagent beaucoup plus leurs expériences entre elles, et comme nous y avons réalisé de beaux chantiers, la dynamique s’est enclenchée et avec elle, les commandes aussi », explique le dirigeant
Une solution alternative
Pour ART Europe, les développements se font sur du long terme, notamment parce que la technique n’est pas toujours connue. « On a de plus en plus de recul sur les techniques de travaux sans tranchées, elles gagnent en reconnaissance, mais elles sont encore trop mal connues et le plus souvent associées à l’assainissement et pas à l’eau potable », poursuit Jean-Matthieu Decombes. Car lorsqu’il s’agit de réseaux d’eau potable, beaucoup pensent que l’on ne peut pas réhabiliter un tuyau d’eau potable, ou alors, avec des solutions vieilles de 30 ans qui en fait ne fonctionnent pas. « Certaines croyances sont bien ancrées, il y a vraiment un gros travail à faire. C’est pour cela que nous participons à des salons comme Cycl’Eau », reprend le dirigeant. La technique ART Europe consiste à̀ créer un nouveau revêtement à l’intérieur de la conduite en fonte, acier ou béton, d’une épaisseur entre 2 et 10 mm en fonction de la sollicitation et sur des diamètres allant de 80 jusqu’à 1 600 mm et même plus. Une méthode qui va donner une seconde vie à la conduite.
Le prix, l’atout décisif
Alors pour convaincre, ART Europe met également en avant un atout de taille. « Le coût n’est pas forcément notre argument principal, souligne-t-il, nos clients réguliers l’ont expérimenté, plus rapide, réduction des nuisances, des émissions de GES, bilan carbone amélioré… Par rapport à une solution traditionnelle, il faut qu’on soit moins cher et on l’est, de 30 à 40 % pour certains chantiers, sinon, on n’arriverait pas à décider les nouveaux clients. Plus c’est urbanisé, avec des sous-sols encombrés et plus nous sommes attractifs financièrement. En milieu rural, à travers champs, l’écart sera par contre moins significatif, mais par contre, les avantages au niveau des nuisances restent particulièrement pertinents. »